Vif et prétendument épicurien, ce roman posthume d’un auteur à la carrière météorique offre un cocktail peu banal d’humour et de militantisme irrévérencieux. Une œuvre d’une modernité déconcertante et brillante d’anticonformisme. Georges Brassens l’érigeait au rang de classique, déclarant que « quiconque n’avait pas lu Mon Oncle Benjamin ne pouvait se dire de ses amis ».
Premier manifeste du Parnasse, ce texte bref composé par un Théophile Gautier tout juste âgé de vingt-quatre ans accompagna la publication de Mademoiselle de Maupin, qu’il ornait comme préface. Drôle et irrévérencieux, égratignant et tournant en ridicule les Tartuffe de son temps, ce manifeste propose une vision poétique débarrassée de toute contrainte utilitaire, pour n’en déployer que plus puissamment ses ailes esthétiques.
Fraîchement recalé du baccalauréat, George Dolonne est envoyé le temps d’un été chez sa tante, pour se ressourcer loin de Paris. L’occasion pour Henri de Régnier d’esquisser et de donner vie à une galerie de personnages naïfs et plaisants, qui se dévoilent le long d’une ballade nostalgique. S’y trouvent rapportés « quelques-uns des petits événements qui, à quinze ans, nous émeuvent le plus et qui, plus tard, nous font sourire, comme on sourit du passé, avec regret et mélancolie ».
L’écrivain et poète symbolise, Académicien français, nous entraîne le temps d’un été dans une bourgade de province au charme méchamment désuet. Un roman d’apprentissage plein de tendresse et de nostalgie.
Avec la Malle Y Pense, partez à la rencontre de pépites littéraires trop peu connues et replongez dans des textes tout droit exhumés de temps passés.
Académicien français et grand intime de Gauthier mais surtout de Flaubert, Maxime Du Camp n’en a pas moins subi la loi commune à tant de romanciers : l’oubli. A l’inverse de Flaubert, Du Camp écrit lui, ouvertement, pour les lecteurs de son temps ; c’est à eux, avant tout, qu’il cherche à plaire en esquissant ses fictions. Dans ces Mémoires d’un suicidé, il investit la psyché d’une génération “rongée par des ennuis sans remède, repoussées par d’injustes déclassements, attirée vers l’inconnu par les désirs des imaginations déréglées” et à laquelle appartient Jean-Marc, son protagoniste. Ces Mémoires ne seraient-ils finalement qu’un roman offert par un désoeuvré à d’autres désoeuvrés ? A telle question, on ne saurait répondre. Mais il est certain que le lecteur d’aujourd’hui ne peut qu’être saisi, au fil des pages, par l’extrême et tragique contemporanéité des thématiques et interrogations qui traversent Jean-Marc, et qui conduisent inexorablement ce-dernier vers un destin dont le titre ne fait pas mystère.
Avec la Malle Y Pense, partez à la rencontre de pépites littéraires trop peu connues et replongez dans des textes tout droit exhumés de temps passés.
Essayiste, traductrice, historienne ou encore collaboratrice régulière de la Revue des Deux-mondes : voilà une poignée des activités exercées par Arvède Barine, grande intellectuelle de la Belle Epoque et presque absolument oubliée aujourd’hui. Avec C’était Musset, essai biographique consacré au poète, Arvède Barine démontre une nouvelle fois toutes les qualités d’une plume aussi singulière qu’aérienne pour sonder l’âme humaine et traduire l’esprit de son temps. Une plongée à la découverte de l’oeuvre, du destin et de l’influence de l’Enfant du siècle sur toutes les générations qui eurent vingt ans entre 1850 et 1870, et réédité pour la première fois depuis plus d’un siècle.