A quoi sert encore l’histoire ?

‘‘Le fait est que nous aimons l’histoire. Où qu’il aille, le touriste est attiré par les vieilles pierres, et plus encore si la légende dit, comme en blaguaient Gotlib et Goscinny dans les Dingodossiers, que « Napoléon y aurait passé la nuit ». L’idée de ce petit livre est donc d’essayer de questionner les différentes raisons pour lesquelles on peut faire de l’histoire, qu’il s’agisse de la passion, d’une quête de « leçons » à en tirer, de la recherche d’un passé fédérateur, ou au contraire celle d’une méthode scientifique et critique. Bien des ouvrages plus denses et sérieux que ­celui-ci se sont déjà penchés sur de telles questions, parfois passionnants et accessibles, parfois plus difficiles d’accès… et parfois bien au-delà de la limite du jargonnant imbitable. Ici, le parcours sera donc plus empirique et personnel, avant tout tiré de dix ans de tâtonnements dans la vulgarisation historique, ayant eux-mêmes suivi une dizaine d’année d’études d’histoire, qui elles-mêmes découlaient de plus de dix ans de passion pour le passé…’’

Valeur sûre des rayons de librairie, faiseuse de célébrités télévisuelles et figure tutélaire de nombreux débats politiques, l’histoire tient, partout, une place ‡ part. Il faut dire que la discipline fascine. Mais pourquoi sommes-nous aussi sensibles et fidèles aux chants de Clio, quand bien même ses mélodies médiatiques semblent aujourd’hui cacophonie ? Doit-on se réjouir que l’étude du passé attire toujours autant les citoyens, les curieux de tout bord et les étudiants ? Et, plus largement, à quoi sert encore l’histoire ? 

C’est à l’épineuse question du rôle et de l’intérêt de sa discipline que s’attaque Antoine Resche, docteur en histoire et vulgarisateur historique, dans ce petit essai. Avec un ton, un style et une honnêteté intellectuelle que les habitués de sa chaîne Youtube Histony retrouveront avec plaisir. Et qui ne manquera pas de séduire les autres !